Les acteurs de l’enseignement qualifiant, de l’emploi et de la formation de Huy-Waremme proposent une piste pour rencontrer les besoins en technicien.ne.s qualifié.e.s : le développement du niveau 5 du Cadre Européen des Certifications[1] en FWB avec le monde professionnel.

Quelles pistes pour rencontrer les besoins en technicien.ne.s qualifié.e.s ?

Pour lever les freins mis en évidence dans le tableau ci-dessus, La FWB devrait s’investir dans ce niveau de certification. Mais cela nécessitera la mise en place de partenariats et l’implication de tous les partenaires politiques, opérateurs d’enseignement/formation, secteurs, entreprises, partenaires sociaux, pouvoirs publics. Il conviendra aussi de réfléchir aux conditions d’accès à ces formations, aux articulations possibles pour améliorer le portefeuille de compétences, notamment dans une logique de parcours de formation tout au long de la vie ainsi qu’à l’identification des métiers pour lesquels une formation de niveau 5 serait pertinente. Par ailleurs, la question de l’organisation de formation en alternance qui nécessite des collaborations avec les entreprises devra être investiguée, ainsi que la problématique des places de stages.

Depuis 2016, l’Instance Bassin Enseignement qualifiant-Formation-Emploi (IBEFE) de Huy-Waremme s’est interrogée sur l’idée, d’une part, de rencontrer les besoins en technicien.ne.s qualifié.e.s de nos entreprises et, d’autre part, de valoriser l’image de l’enseignement qualifiant et des métiers techniques par la création de nouvelles formations dans l’enseignement supérieur au niveau 5 du cadre européen des certifications. En Fédération Wallonie-Bruxelles, ce niveau d’étude est actuellement sanctionné par le Brevet d’Enseignement Supérieur (BES), notamment délivré par l’Enseignement de Promotion sociale.

L’Instance Bassin a, entre autres, associé à cette réflexion le Fonds de formation de l’électrotechnique (Volta) ainsi que la Confédération de la Construction Wallonne (CCW). Pour toute une série de profils, la plupart en pénurie (ex. Technicien HVAC), il apparaît qu’un enseignement de niveau 5 est davantage adapté aux besoins des employeurs, à l’accroissement du niveau de compétences attendu dans ces domaines professionnels et surtout à l’augmentation de la complexité des techniques et des procédures.


[1] Le cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (CEC)

Le CEC est un cadre de référence commun aux pays européens qui permet d’établir des correspondances entre leurs systèmes de certification respectifs. Il a deux objectifs principaux: promouvoir la mobilité des citoyens entre les pays et faciliter l’éducation et la formation tout au long de la vie. Le CEC est composé de huit niveaux. Ces derniers recouvrent l’ensemble des certifications, du niveau d’études primaires (niveau 1) aux niveaux supérieurs (de 5 à 8) en passant par les études secondaires (niveaux de 2 à 4). Le CEC se concentre sur les résultats de l’apprentissage plutôt que sur les parcours, par exemple la durée des études. Les acquis de l’éducation et de la formation se répartissent en trois catégories : les savoirs, les aptitudes et les compétences. Les certifications regroupent un large éventail d’acquis de l’éducation et de la formation, notamment en termes de savoirs théoriques, d’aptitudes pratiques et techniques et de compétences sociales.

Le cadre francophone des certifications (CFC)

Le Cadre francophone des certifications permet de comprendre le niveau des compétences acquises lors d’une formation. Il est basé sur le modèle du Cadre européen des certifications et comporte 8 niveaux sur lesquels les titres de validation des compétences et les certifications de l’enseignement et de la formation professionnelle du secteur public en Belgique francophone peuvent être positionnés.

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